Si Laroque m'était conté ... ( suite )
On pourrait résumer la L’évolution économique de Laroque
Aujourd’hui , plus personne ne vit à Laroque , exclusivement de l’agriculture ; l’agriculture d’autrefois s’est marginalisée ou bien , a carrément disparue . Les causes sont multiples et il serait utile de les expliciter , notons , parmi elles , celle qui est caractéristique des village du piémont de l’Albère : la règle qui veut qu’ a priori , toutes les sols sont susceptibles de devenir des terrains à bâtir » ! Cette présomption gèle la plus part des terres arables et rend économiquement impossible la création , par de jeunes agriculteurs, ou le développement d’exploitation agricoles conformes aux standards actuels .Il suffit de reprendre les photos des années cinquante pour constater le développement exponentiel des friches agricoles , les plus anciennes d’entre elles étant redevenues des forêts composées d’essences indigènes ; Il suffit de regarder le magnifique plan des cultures de la Commune de Laroque en 1823 , pour s’étonner de la place que prend la forêt aujourd’hui , alors même que cette forêt est, en très grande partie , inexploitée .
L’essentiel des revenus crées sur la Commune proviennent du tertiaire :
L’activité dominante est celle issue des soins de santé ; l’équipement du village est enviable par la diversité et la qualité des services , depuis les médecins jusqu’aux pharmaciennes , un large panel de professions médicales ou paramédicales est représenté : dentiste , infirmières , kiné , psy , pédicure etc.
Le secteur purement commercial a subit une évolution majeure , à savoir l’émergence d’un centre commercial , hors de l’agglomération et à vocation intercommunale , et la raréfaction des commerces de proximités qui ne survivent que grâce à l’apport du tourisme d’été .Ce constat rejoint presque à l’identique celui de l’hôtellerie et de la restauration dont le devenir passe par le développement du tourisme local .
Autre « grand » employeur : la Commune , elle-même , qui emploie une vingtaine de personnes , quand dans les année cinquante elle n’usait que d’un secrétaire de Mairie à mi-temps et d’un garde champêtre !
Ce survol rapide serait incomplet si on oubliait ce qui est devenu essentiel : les revenus propres des nouveaux habitants de Laroque ! Ce village est considéré par le Fisc comme un village « riche » par la simple lecture des revenus imposables de ses habitants ; en effet , comme nous le verrons plus loin, la majorité des rocatins sont des pensionnés et si l’on veut bien croire notre Administration , ces revenus là sont conséquents … mais ils viennent de l’extérieur !
Nous ne le répèterons jamais assez , cette évolution économique est profonde et elle marque tous les autres changements que nous allons rapporter .
La réflexion générale que nous pouvons souligner , est que cette formidable évolution qui s‘est déroulée en un peu plus d’une génération , n’est due qu’à des facteurs extérieurs au village , dit en des termes plus explicites , le village n’a réagi qu’avec passivité et au mieux avec opportunisme , aux évènements qui se sont imposés à lui .
L’évolution démographique de Laroque .
situation du village par ce simple constat : Laroque est devenu un village de retraités !
En parcourant les données de la statistique on peut relever certaines caractéristiques qui affinent ce premier aperçu :
La population du village a atteint les 2000 habitants , ce qui veut dire qu’elle a plus que doublé depuis 1960 .Ce fait , somme toute, positif doit être corrigé par une autre donnée : Laroque s’est bien moins développé , en population , que les villages environnants , de son statut de chef lieu de canton , au XIX me siècle , il ne reste plus rien .
Cette croissance ne s’est pas faite grâce à un solde positif des naissances mais par l’apport des personnes venues s’installer en vue de leur retraite ; la pyramide des âges du village est ainsi marquée par le vieillissement de la population , vieillissement qui ne cesse de croitre .
Les conséquences collatérales de ce fait marquant sont multiples , nous citerons celle qui pointe le futur du village : les jeunes de moins de 18 ans ne représentent que 12 % de la population ; c’est le devenir de nos écoles qui est en jeu devant la fragilité de cette situation ; nous avons d’ailleurs , déjà perdu une classe en 2004 !
Nous citerons enfin ce que nous livrent les chiffres des derniers recensements : la croissance de Laroque semble s’être arrêté à 2000 âmes , environ , chiffre malthusien qui se rit du développement urbain que connaît parallèlement la Commune .